Au milieu du concert des lamentations, de la cacophonie montée en épingle, la majorité socialiste pourrait être en train de réussir l’esquisse d’un chemin à suivre. Du texte sur la lutte contre le système prostitutionnel à la charge menée contre les idéologies du déclin ; de la défense d’une certaine idée du progrès au combat contre les extrémismes, une inquiétude éclairée préside au refus de la peur-panique – celle qui fait abandonner tout en vrac. Nous tenons à certaines choses et le catastrophisme ne les emportera pas, des valeurs notamment, une espérance aussi. C’est le souci de l’inscription dans le temps long, de la construction d’un projet commun dont on affirme qu’il est encore possible. C’est une pensée en action qui va à rebours du court-termisme et de la capitulation devant l’entropie. Elle refuse l’idée qu’au nom de leur survie économique, un non-droit soit accordé aux femmes, celui d’être détruites par le système prostitueur en échange d’un mirage de rémunération. Elle prend acte du désastre environnemental et de son cortège de conséquences destructrices et irrémédiables. Elle pose le fait qu’un autre modèle de développement peut être bâti. Elle refuse l’idée que la République se livre aux projets absurdes des extrémismes politiques comme un poulet sans tête foncerait dans un mur.
1/4
MOAM BOAM 